CHANSONS
ABUELO dans SON DE LA BARRICADA par EL COMUNERO
ABUELO
Tu es parti ce matin là
Sans trop savoir où tu irais
sans trop savoir quoi que ce soit
sauf c'que tu n'pouvais accepter
la marée brune déferla
l'Andalousie fut submergée
par le sang de tant d'innocents exécutés
Toi t'avais des idées déjà
sans jamais avoir étudié
l'école à cette époque là
fallait pouvoir se la payer
chez toi du fric y'en avait pas
y'avait tout juste de quoi bouffer
des indigents, des petites gens qu'on méprisait
Tu aurais pu faire le choix
D'fermer les yeux te résigner
courber l'échine, taire ta voix
te laisser faire sans résister
Mais sans regarder derrière toi
Tu as laissé tout ce que tu avais
Du moins ta mère, ta soeur, tes frères
et cette terre où tu étais né
Pas pour la grande destinée
Non, pas pour un rêve de gloire
Tu te foutais d'être cité
Un jour dans un livre d'histoire
Toi, l'idéal qui t'animait
qui t'a toujours donné espoir
C'était pouvoir imaginer
qu'un jour tu verrais le grand soir
Refrain : Prêt à
Risquer ta peau
Mais pas
Pour un drapeau
Ni pour un Dieu
Ni même pour un pays
C'qui brillait dans tes yeux
C'était cette utopie
Toi tu avais tout à gagner
et rien à perdre de toutes façons
une vie sans la liberté
C'est comme un amour sans passion
Tu n'voulais pas vivre à moitié
Tu voulais vivre pour de bon
quitte à mourir
pour découvrir
cet horizon
Tu supposais que t'attendaient
la peur, l'atroce et la douleur
Mais t'étais loin d'imaginer
toute l'étendue de l'horreur
bien souvent tu as cru y passer
qu'avait sonné ta dernière heure
en repensant à ce passé
70 ans après tu pleures
Tu n'avais pas été soldat
tu n'avais jamais tenu d'armes
tu as du comprend sur le tas
dans la fureur et le vacarme
y en el frente de Jarama *
tu as laissé des bouts de ton âme
Vu des images qu'on oublie pas
senti le poids de c'qu'est le drame
Refrain
Tu as du finir par t'exiler
puisque c'était fuir ou mourir
mais sans pour autant renoncer
aux idées qui t'ont fait tenir
il a fallu passer la Raya**
avec un goût plutôt amer
la faim le froid et la meute qui aboie derrière
Dans les camps de concentration
où on t'a enfermé en France
tu as du subir l'humiliation
t'accoutumer à la souffrance
"terre des droits de l'homme" on t'avait dit
mais pas pour les "rouges" et les "noirs"
le seul droit que tu as eu ici
c'était le droit au désespoir
Pourtant quelques années après
tu as pris les armes dans ce pays
défendu ceux qui y sont nés
contre la barbarie nazie
Les patriotes en ce temps là
s'empressaient de collaborer
dans les maquis y'avait comme toi
plein d'apatrides, de sans papiers
Variante refrain : Prêts à
Risquer leur peau
Mais pas
Pour un drapeau
Ni pour un Dieu
Ni même pour un pays
C'qui brillait dans vos yeux
C'était cette utopie
Des hommes
Libres et égaux
En somme
Les mêmes mots
Que ceux gravés
Ici aux frontispices
Ce pourquoi vous luttiez
ça n'était que justice
Moi aujourd'hui j'ai l'air malin
planqué derrière ma guitare
quand je repense à ton destin
quand je raconte cette histoire
au delà de me demander
si j'aurai eu le même cran
je n'peux m'empêcher
de penser
à maintenant
Car la seule Internationale
qu'a réussi c'est celle du fric
plus de libertés, du libéral
l'nouvel ordre est économique
le fascisme est plus insidieux
et se veut "dédiabolisé"
qui est prêt à risquer sa peau ?
LA BALADA DE CARA QUEMADA dans RAICES Y SEMILLAS
DESTELLOS DE ESPERANZA dans RAICES Y SEMILLAS
EL COMUNERO dans chants de lutte de la république espagnole par EL COMUNERO
Me han cortado las alas
Y siempre sueño en volar
Me han quitado los sueños
Donde te voy a encontrar
Me han quitado los ojos
Y hasta siempre te consigo mirar
Me han cortado las manos
Mañana y siempre
Te espero tocar
Me han quitado tu nombre
Y siempre lo voy a gritar
Me han dejado pesadillas
Como si te pudiese olvidar
Me han cortado las alas
Y mis sueños no dejan, no dejan de volar
Mas allá que los muros
Nunca jamás te van a encerrar
Me han cortado las alas
Y mis sueños no dejan, no dejan de volar
Mas allá que los muros
Nunca jamás te van a encerrar
Me han cerrado los caminos
Y siempre voy a caminar
Me han quebrado los brazos
Y siempre te voy a abrazar
Y si mañana me lo quitan todo
Nunca jamás te quisiera olvidar
En las esquinas de los recuerdos
Te encontraré siempre,
siempre Libertad
LA ROUTE DU ROM par L'AIR DE RIEN et LES OGRES DE BARBACK
Qu'est-ce donc qu'on reproche
Aux peuples voyageurs
Pour que toujours les cloches
résonnent toutes en choeur ?
quelque soit le hammeau
le moindre trou perdu
toujours ces même mots
tu n'es pas bienvenu
Jamais un bout de terre
même chez les maires de gauche
pas d'aire pour ces paures hères
pour tous ces fouille-poches
Quand ils trouvent une endroit
où pouvoir faire étape
où qu'ils soient chaque fois
la rumeur les rattrappe
les z'habitants en rogne
les lorgnent en coin de loin
on leur envoie les cognes
on prévient ses voisins
Jamais on ne tolère
qu'ils posent leurs valoches
Pas d'air pour ces pauvres hères
pour tous ces fouille-poches
Où est-ce qu'on va les mettre ?
Pourquoi sont-ils ici ?
Doit-on vraiment admettre
ces parias, sans patrie ?
ça coute de l'argent
à tous les contribuables
D'aménager un camp
à peu près acceptable
Pas loin du cimetièrre
mais trés loin de nos mioches
Parfois un bout de terre
pour tous ces fouille-poches
Serions nous donc jaloux
qu'ils vivent au grès du vent ?
Ou avons nous peur de tout
ce qui est différent ?
on est toujours méfiant
on aime jamais beaucoup
ces gens qui vont errants
pas terrés comme nous
Y'a même des excités
qui, pour rendre service,
rêvent de remonter
une petite milice
reprendre les choses en main
et passer au Karsher
Tous ces roms ces roumains
qui n'ont qu'le droit d'se taire
Pas droit à une terre
même chez les maires de gauche
pas d'aire pour ces pauvres hères
pour tous ces fouille-poches
jamais on ne tolère
qu'ils posent leurs valoches
pas d'air pour ces pauvres hères
pour tous ces fouille-poches
pas loin du cimetièrre
et trés loin de nos mioches
parfois un bout de terre
pour tous ces fouille-poches
UN MILLION D'ENFANTS par L'AIR DE RIEN et Fredo des OGRES DE BARBACK sur LUTTOPIE
Un million d'enfants
Le chiffre paraît astronomique
Un million d'enfants
Dans notre bonne république
D éjà hors jeu, déjà exclus
Avant même d'y être rentrés
D éjà paumés déjà perdus
Avant de savoir où aller
Un million d'enfants en France
Sous le seuil de pauvreté
Qui crèvent d'indifférence
Ça peut faire des révoltés
Le ministre a bien raison
De repérer les rebelles
De prendre des précautions
D és 3 ans en maternelle
Un million d'enfants
Tous remisés dans leur misère
Un million d'enfants
Traînant une vie délétère
Pour qui la vie ça se mérite
Pour qui la vie doit se payer
Les pas rasés les parasites
Que l'on dit la lie de la société
Tous ceux qui ont un faciès
Acariâtre ou agressifs
Ceux qui refusent les caresses
Et les trop vindicatifs
Le ministre a ses raisons
Faut rendre tout ça docile
Pour enrichir les patrons
Faut de la main d'?uvre flexible
Alors flics tous à vos fiches
Fichez ces fichus fauchés
Pour permettre aux fils de riches
De pouvoir dormir en paix
Quelle sinistre solution
Pour ces bambins qu'on dit bandits dès six ans
Qu'on ne peut pas mettre en prison
Gavons les de tranquilisants
Un million d'enfants
Le chiffre paraît astronomique
Un million d'enfants
Dans notre bonne république
Déjà hors jeu, déjà exclus
Avant même d'y être rentrés
Déjà paumés déjà perdus
Avant de savoir où aller
Laissés pour compte
Comptant pour rien
Dans les calculs z'économiques
Quel est le poids
De leur destin
Face aux intérêts stratégiques
De la France d'après demain
LUTTOPIE par L'AIR DE RIEN sur LUTTOPIE
Mes z'idéaux sont au plus bas
Abatus, plombés, fusillés
Dégommés par des fiers à bras
Meneurs de débats en bateau
Ont réussi à recréer, à imposer
Un dogme comme on en fait pas
Où l'imagination n'a plus droit de cité
Et le pragmatisme fait loi
Et d'énarques en arnaques on nous ressort les mêmes guides et
Si cela ne vous convient pas
C'est que vous êtes de ces rêveurs z'invétrrés
Des insouciants sans cervelas
Qui ebourbés dans le bourbier de leurs z'idées
Dans un monde qu'ils ne comprennent pas
Vont finir par se raisonner, se résigner
Par abandonner tout combat
Oui mais tant pis si L'utopie
N'est qu'ne trève, un peu de rêve
Un peu de vie avant qu'on crève
Que tous les z'espoirs soient permis
Pour un grand soir, pour une nuit
Même si l'illusion est brève
Naïf c'est sur c'est bien naïf
Mais même pas révolutionnaire
Quand
Tous embarqués sur cet esquif
Dans cette drôle de galère
même pas foutus d'être assez fous pour s'affoler
De l'eau qui rentre un peu partout
On commence à savoir pourtant qu'on va couler
Mais on rame encore jusqu'au bout
Car
Sans fin sans fond est l'océan de la pensée
Ménageant la chèvre et le chou
Sans sel aussi et c'est c'qui fait surement l'effet
Qu'la masse acquiese sans remous
Que tout le monde accepte sans faire de vague
L'idée qu'on est bien après tout
Dans un idéal qui resterait raisonnable
Fade évidé
Sans aucun goût
Oui mais tant pis si l'utopie
N'est qu'ne trève, un peu de rêve
Un peu de vie avant qu'on crève
Que tous les z'espoirs soient permis
Pour un grand soir, pour une nuit
Même si l'illusion est brève
Alors soyons donc réalistes
Exigeons l'impossible
le raisonnable est triste
La vie est moins pénible
Quand on a un moulin
A qui casser la gueule
Même si cela est vain
Mieux vaut que d'être veule
Être ce chevalier
A la triste figure
Qui ne gagne jamais
Mais qui toujours s'insurge
CHUT ! ! ! par L'AIR DE RIEN sur LUTTOPIE
Une vie à la va vite
T'évitant d'exister
Où plus rien ne t'excite
Ne te fais rêver
Malgré tout ce qui t'agite
Une vie évidée
Vie de mérite
Vie de peine à purger
Une vie fait d'habitudes où tout devient si mécanique
Une vie faite de certitudes où tout devient systématique
Vautrés dans la béatitude
Dans un bonheur dégoulinant
Une vie faite d'attitudes
Une vie faite de faux-semblants
Où rien ne vit vraiment
Sommes nous de ce ux que l'on somme
Somme toute de consommer
Sommés, tels des bêtes de somme
Bêtes abêties, bêtes assomées
Bêtes abruties par le confort
Réconfortées par le concret
Nos vies crauqent et plient sous l'effort
Déformées pour se conformer
à une vie vide d'envie
Vide de rêves fous
Une vie sans avis
Une vie sous verrous
Une vie de comprommis
A dormir debout
Une vie de con prommise à chacun d'entre nous
Faut voir la gueule des pragmatiques
Faut voir la gueule de leur bonheur
Y'a de quoi fuir dans l'onirique
Bien plus que de quoi prendre peur
Eux qui prônant le raisonnable
Et jusque dans l'utopie
Nous ont rendus affables
Nous ont rendus aigris
Allienés par l'image
De tout ce qu'il faut être
Nos vies vont sans visage
N'étant plus que paraitre
Et la fleur au fusil
Nous partons tous à la b ataille
Celle qu'est devenue la vie
Et qu'il faut vivre vaille que vaille
Bêtes abruties par le confort
Réconfortées par le concret
Nos vies crauqent et plient sous l'effort
Cons formés pour se conformer
CES NAINS QU'ON PAIE TANT par L'AIR DE RIEN sur SANS COMMENTAIRES
L'ATTERREUR par L'AIR DE RIEN sur SANS COMMENTAIRES
PATETIK par L'AIR DE RIEN sur SANS COMMENTAIRES
ON VERRA par L'AIR DE RIEN sur SANS COMMENTAIRES
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